De retour du terrain
J’ai passé toute cette semaine à Santa Rosa, le petit village de la vallée d’étude à 1500m d’altitude, où je vais réaliser tout mon travail de terrain (entre un et deux mois y sont prévus). C’était pour moi l’épreuve du feu, car ici, pas d’anglophones et encore moins de francophones pour aider la compréhension, et puis c’est vraiment le cœur rural de la Bolivie, différent de la ville (moins typée).
J’ai pu décourir les différentes facettes du projet : apiculture, mesures de profondeurs de cours d’eau, inspection des pluviomètres, premier contact avec les forêts de nuage. Tout ça avec beaucoup de marche à pied (ex : 3 heures pour les pluviomètres situés sur la crête, à 2300m d’altitude), et beaucoup de soleil, ce qui n’est pas pour me déplaire. Autre bonne nouvelle : il n’y a pas de paludisme ici, je suis donc disensé de mon doxypalu, et c’est tant mieux pour mon estomac.
Au bilan de cette semaine donc :
L’espagnol s’améliore. J’arrive à comprendre sans trop de peine les citadins. Pour les ruraux, ça commence à venir, sauf quand ils n’ont plus de dents, qu’ils ont une chique de coca grosse comme ça dans la bouche, ou qu’ils se mettent à parler quechua (la langue locale).
Je reste un objet de curiosité. A part une des institutrices (8 profs pour 250 habitants, pas mal non ?), je suis le seul blanc ici. C’est marrant de surprendre les petits vieux en train de m’observer, sûrement en train de se dire : mais qu’est-ce qu’il fait là, ce gringo ? Les enfants eux me regardent sans vergogne, avec autant de curiosité. Ils sont très intéressés par mon ordinateur et les photos qui s’y trouvent : serpents photographiés dans la vallée, mais aussi photos de la mer… Le petit voisin était émerveillé : il n’ya pas de mer en Bolivie, et c’était pour lui une première.
La vie de tous les jours est très différente de celle en France bien sûr. La Bolivie est très pauvre, et cela se ressent d’autant plus dans les petits villages. Le confort est tout relatif, l’hygiène aussi (5 moucherons dans ma soupe hier, au secours ;) ). Ce qui est bien, c’est qu’on y mange pour pas cher : une grosse soupe aux pattes et riz, 0,40€, un repas de midi, 0,60€, 1 /2 L de « coca » maison (negrina) 0,15€.
Bon, j’arrête avec ces statistiques, et vous livre dans les articles suivants mes réflexions (rien que ça !) de la semaine.