Chaleur sous les tropiques

Publié le 11 septembre 2007 par Valentino

Et oui, c'est shhhhh.... sous les tropiques, mais ça n'empèche pas qu'on y bosse! D'où le petit délai entre les premiers jours ici et le premier article que je vous livre aujourd'hui en exclu.

Evelyne Delhya, en direct de Kourou
Il fait chaud ici...très chaud ! 30°C en moyenne avec très peu de variations, même la nuit. L'avantage, c'est qu'on peut dormir à l'extérieur sans sac de couchage (un petit drap est presque de trop). L'inconvénient, c'est qu'on transpire beaucoup et qu'il ne faut pas trop compter sur la douche de l'appart pour nous refroidir (25-30°C au plus froid) ni sur le petit lac auprès duquel on loge (34°C d'après le responsable du club nautique). Mais on est quand même très loin de l'infernale Guyane ou de l'enfer vert parfois tant décrié. L'humidité est élevée (60%), mais finalement moins que ce que j'imaginais, sûrement parce qu'ici c'est la saison sèche.

Premiers jours sur le campus
L’ambiance ici est très sympa et l’accueil a été chaleureux. On nous attendait à l’aéroport de Rochambeau à Cayenne, et après une heure de route pour rejoindre Kourou, nous avons rejoint nos appartements. Les groupes ont été faits au hasard, sauf pour la FIF qui a eu l’appart du club nautique, en bord d’un petit lac à Kourou. C’est assez agréable pour les baignades matinales, mais les moustiques sont là et furieux, et sans moustiquaire ou répulsif c’est illusoire de passer une nuit complète là-bas. Après nous être installés, petit pot-repas d’accueil à l’école avec tous les étudiants du module, les encadrants et les thésards d’ici, qui sont bien contents de voir d’autres jeunes arriver. La cuisine est locale est délicieuse : accras de morue, quiches au poisson, poulet boucané… Et du planteur bien sûr !

Et comme on n’est pas là pour s’amuser…

…les cours commencent le lendemain lundi par une petite présentation du module, de la Guyane et des forêts tropicales en général. La climatisation dans les locaux est salvatrice, mais nous sommes tout de même assez contents de partir pour le terrain le lendemain. Deux jours de bivouac sur le terrain pour s’imprégner un peu de la forêt tropicale humide.

En dehors du côté génial d’un bivouac en plein milieu de nulle part (sous un carbet=abri quand même), la sortie nous a permis de monter dans la tour Guyaflux du CIRAD. Cette tour de 55m de haut permet de mesure les échanges de carbone entre l’atmosphère et la forêt, et donc de quantifier l’effet puits de carbone de la forêt, ce qui est très important dans le contexte actuel de changement climatique. En tous cas, on y a une très belle vue du haut (cf. photos dans le nouvel album), à 20m au dessus de la canopée. Les autres sorties concernaient la botanique (pas évident ici, 200 essences d’arbres différentes sur un ha !) et la pédologie pour laquelle les repères du tempéré sont toujours valables (ouf !).